Quitter le domicile familial avant le divorce

Je suis souvent consultée pour savoir s’il est possible de quitter le domicile familial avant l’introduction de la procédure de divorce.

La cohabitation est en effet souvent difficile dans cette période qui précède le divorce.

Si les époux sont d’accord pour se séparer, cela est possible mais il convient que les époux signent un courrier conjoint dans lequel ils s’autorisent mutuellement à résider séparément, courrier dont chacun conservera un exemplaire .

En effet les époux sont soumis à un devoir de cohabitation aux termes de l’article 215 du Code civil ainsi rédigé : “Les époux s’obligent mutuellement à une communauté de vie. La résidence de la famille est au lieu qu’ils choisissent d’un commun accord.” Si les époux sont d’accord pour se séparer il est donc nécessaire de formaliser cet accord par écrit.

A défaut d’accord des époux pour vivre séparément, il est nécessaire d’attendre que le juge ait statué sur les mesures provisoires dans le cadre de la procédure de divorce . Le juge va en effet lors de l’audience d’orientation autoriser les époux à résider séparément et attribuer à l’un d’eux la jouissance du domicile familial pendant la procédure de divorce.

Malgré tout , il est possible de quitter le domicile en cas de danger et de violences. Il est impératif dans ce cas de recourir très rapidement aux procédures d’urgences pour être autorisé à quitter le domicile familial.

Le juge peut également ordonner l’éloignement du domicile du conjoint violent.

Dominique Ferrante

Avocat à PARIS

Peut-on quitter le domicile familial avec l’accord du conjoint avant de divorcer?

Le cas se pose souvent de savoir si on peut quitter le domicile avant de divorcer. En effet aux termes de l’article 215 du Code civil ” les époux s’engagent mutuellement à une communauté de vie”. Le non respect de cette obligation peut constituer un abandon du domicile conjugal susceptible de fonder un divorce pour faute.

Pour autant , ceci n’empêche pas les époux de s’accorder pour que l’un d’eux quitte le domicile familial dans l’attente du divorce. Ceci sera notamment le cas lorsque les époux s’apprêtent à divorcer par consentement mutuel. Le problème du relogement  se pose alors avant que le divorce ne soit enregistré. Dans ce cas, les époux peuvent rédiger un courrier dont chacun conservera un exemplaire  dans lequel l’un des époux est autorisé à quitter le domicile familial. Le plus souvent ce point fera l’objet d’un échange de courriers entre avocats puisque désormais deux avocats interviennent à l’occasion d’un divorce par consentement mutuel.

En cas de divorce judiciaire, il est préférable d’attendre que le juge attribue la jouissance du domicile familial à l’un des époux. Il n’est toutefois pas interdit aux époux  de s’accorder par écrit pour que l’un des deux soit autorisé à quitter le domicile familial avant l’ordonnance de non conciliation. Il est préférable que cette séparation de fait  soit organisée  par les époux avec leurs avocats. En effet au delà de la séparation physique des époux, il convient d’organiser la contribution aux charges du mariage dans l’attente de l’ordonnance de non conciliation et le cas échéant l’organisation mise en place pour les enfants.

Dominique Ferrante

Avocat à Paris