Divorce , séparation , exercice autorité parentale, une convention d’honoraires est elle obligatoire?

Je suis parfois intérrogée sur le point de savoir si une convention d’honoraires entre l’avocat et son client est nécessaire .

Qu’il s’agisse de divorce, de séparation , de contentieux relatifs à l’exercice de l’autorité parentale , une convention d’honoraires entre l’avocat et son client est obligatoire et il n’y a jamais lieu de s’en dispenser .

La convention d’honoraires doit être signée dès que possible à l’ouverture du dossier .

Dominique Ferrante

Avocat divorce , droit de la Famille Paris

Divorce : Présence des époux à la procédure

J’ai récemment été interrogée sur le point de savoir si la présence des époux est nécessaire dans le cadre d’un divorce amiable.

En cas de divorce par consentement mutuel , les époux doivent être impérativement présents lors du rendez-vous de signature . Il est impossible de signer la convention à distance . Les deux avocats doivent également être présents et ne peuvent se faire substituer par un confrère ni collaborateur ou non.

En cas de divorce accepté, les parties ne sont pas obligées assister à l’audience d’orientation et sur les mesures provisoires, sauf si le juge en fait la demande .

Si le juge ne demande pas la présence des époux, ceux-ci peuvent se faire représenter par leur avocat qui peut lui même se faire substituer par un confrère .

Dans la majorité des cas il est ainsi possible pour un époux de mener un divorce judiciaire sans jamais se présenter devant le tribunal .

Toutefois le plus souvent les parties souhaitent assister à l’audience. d’orientation et sur les mesures provisoires.

Concernant l’audience de plaidoiries, la présence des époux n’est pas obligatoire . De plus en cas de divorce accepté, le dossier est le plus souvent déposé et il n’y a pas de plaidoirie.

Dominique Ferrante

Avocat et divorce et en droit de la famille à Paris

Modification de la convention de divorce sur la résidence des enfants

Il est possible de modifier une convention de divorce par consentement mutuel concernant la résidence des enfants . En effet l’un des deux parents peut avoir déménagé ce qui va entraîner des changements par exemple en ce qui concerne le rythme des droits de visite et d’hébergement.

Même sans déménagement , les parents peuvent souhaiter modifier le mode de garde , par exemple passer ou au contraire mettre fin à une résidence alternée.

Si les deux parents sont d’accord sur la modification envisagée il n’y a pas de difficultés. Il est conseillé de saisir le juge d’une requête conjointe pour faire entériner la modification par le juge.

Si les parents ne sont pas d’accord sur la modification envisagée, il appartient au parent le plus diligent de saisir le juge aux affaires familiales qui statuer en fonction de ce qu’il estime être l’intérêt de l’enfant.

L’article 373-2 du Code civil impose que tout changement de résidence de l’un des parents, dès lors qu’il modifie les modalités d’exercice de l’autorité parentale doit faire l’objet d’une information préalable et en temps utile de l’autre parent.

En cas de désaccord, le parent le plus diligent saisit le Juge aux Affaires Familiales qui statue selon ce qu’exige l’intérêt de l’enfant. Le juge répartit le cas échéant les frais de déplacement et ajuste s’il y a lieu le montant de la contribution à l’entretien et à l’éducation de l’enfant.

Dominique Ferrante

Avocat en divorce et droit de la Famille Paris

Les étapes du divorce par consentement mutuel

Le divorce par consentement mutuel n’est plus rendu par un tribunal sauf exception.

Le divorce s’opère par l’établissement d’une convention par acte sous signature privée par acte d’avocat, la convention étant ensuite déposée chez un notaire.

Les étapes du divorce sont les suivantes :

1- Chacun des époux doit saisir un avocat et les avocats ne doivent pas appartenir à la même structure d’exercice.

2- les époux doivent se mettre d’accord sur toutes les dispositions de la convention, non seulement sur le principe du divorce mais sur toutes ses conséquences.

3- une fois les pièces remises aux avocats, l’un des deux avocats rédige un projet de convention et l’adresse à l’autre avocat .

Des modifications ou des précisions peuvent être apportées mais la convention ne pourra être finalisée que lorsque qu’un accord complet sur les termes de la convention sera intervenu.

4- si les époux sont propriétaires d’un bien immobilier commun ou indivis, ils doivent également se rendre chez un notaire pour établir un projet d’état liquidatif du régime matrimonial . Cet acte d’état liquidatif sera joint à la convention de divorce.

5- chacun des avocats adresse le projet de convention de divorce à son client par courrier recommandé avec accusé de réception.

6- A l’issue d’un délai de réflexion de quinze jours partant de la réception des recommandés, le rendez vous de signature peut être organisé. Ce rendez-vous se tient obligatoirement en présentiel en présence de deux avocats et des deux époux.

7- l’un des avocats doit envoyer la convention de divorce signée au notaire chargé du dépôt dans le délai de 7 jours de la signature de la convention.

8- le notaire effectue le dépôt de la convention dans un délai maximum de quinze jours et adresse l’attestation de dépôt aux avocats.

9- l’un des avocats effectue la transcription du divorce en marge de l’acte de mariage des époux.

10- la mairie du lieu du mariage adresse ensuite le dossier aux mairies es lieux de naissance des époux en vue de la transcription sur l’acte de naissance des époux. (En cas de naissance à l’étranger il appartient aux poux d’effectuer cette formalité.)

Le divorce est alors terminé .

Dominique Ferrante

Avocat à Paris

Modification convention de divorce par consentement mutuel

Je suis parfois interrogée sur le point de savoir s’il est possible de modifier une convention de divorce par consentement mutuel après la signature de la convention et le dépôt chez le notaire .

Certaines dispositions de la convention ne peuvent pas être modifiées .

Le principe du divorce est définitivement acquis . Même s’il s’agit d’un contrat , les époux ont en général renoncé à invoquer la nullité du divorce et ont convenu qu’aucune des clauses de la convention n’est déterminante de leur consentement. Dès lors, ils ont expressément convenu que la nullité éventuelle de l’une des clauses du contrat n’affectera pas la validité du reste de la convention, après le dépôt de la convention au rang des minutes du Notaire.

Plus généralement, dans tous les cas et quelques soient les causes affectant l’efficacité de la convention de divorce et de ses annexes, les époux entendent que leur mariage soit définitivement dissout.

Le principe du divorce est donc acquis .

De même une prestation compensatoire est acquise ,  sauf les cas de révision prévus aux articles 275, 276, 276-3, 276-4 et 279 du Code civil.

Le régime matrimonial est également définitivement liquidé, sauf en cas de recel ou d’action en complément de part en application de l’article 889 du Code civil :

« Lorsque l’un des copartageants établit avoir subi une lésion de plus du quart, le complément de sa part lui est fourni, au choix du défendeur, soit en numéraire, soit en nature. Pour apprécier s’il y a eu lésion, on estime les objets suivant leur valeur à l’époque du partage. L’action en complément de part se prescrit par deux ans à compter du partage ».

De même, conformément aux prescriptions de l’article 265 du Code civil, le divorce des époux emportera révocation de plein droit des avantages matrimoniaux qui ne prennent effet qu’à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l’un des époux et des dispositions à cause de mort qui auraient pu être consenties.

Enfin , si l’épouse n ‘ a pas conservé l’usage du nom marital aux termes de la convention de divorce, elle ne pourra former de demande ultérieurement.

En revanche les dispositions concernant les enfants peuvent toujours être révisées. En effet la résidence des enfants , le rythme des droits de visite et d’hébergement , le montant de la contribution alimentaire est fixée en tenant compte de la situation au moment de la signature de la convention de divorce et cette situation peut avoir évolué .

Il est donc possible de modifier la convention en application de l’article 373-2-13 du Code civil :

« Les dispositions contenues dans la convention homologuée ou dans la convention de divorce par consentement mutuel prenant la forme d’un acte sous signature privée contresigné par avocats déposé au rang des minutes d’un notaire ainsi que les décisions relatives à l’exercice de l’autorité parentale peuvent être modifiées ou complétées à tout moment par le juge, à la demande des ou d’un parent ou du ministère public, qui peut lui-même être saisi par un tiers, parent ou non. »

Si les deux parents sont d’accord sur la modification envisagée, ils peuvent saisir le juge par requête conjointe.

Dominique Ferrante

Avocat à PARIS

Une longue séparation n’entraîne pas le divorce

Il semble qu’ un certain nombre de justiciables pensent qu’une longue séparation rend le divorce automatique car je suis souvent consultée sur ce point .

Il n’y a aucun divorce automatique , quelque soit la durée de la séparation.

Le divorce nécessite obligatoirement soit l’introduction d’une procédure devant le Tribunal judiciaire, soit la signature d’une convention de divorce par consentement mutuel .

La confusion vient du fait que l’article 237 du Code civil prévoit que “Le divorce peut être demandé par l’un des époux lorsque le lien conjugal est définitivement altéré.”
L’article 238 précise que ” L’altération définitive du lien conjugal résulte de la cessation de la communauté de vie entre les époux, lorsqu’ils vivent séparés depuis un an lors de la demande en divorce. “

Ceci ne veut pas dire que le divorce est automatiquement prononcé.

Il faut assigner en divorce et ce n’est qu’aux termes de la procédure que le divorce sera prononcé pour altération définitive du lien conjugal.

Le juge pourra d’ailleurs également prononcer le divorce pour faute ou aux torts partagés si le défendeur en fait la demande et que sa demande est justifiée.

En tout état de cause, le divorce n’est pas automatique et n’est prononcé qu’à l’issue de la procédure.

Les époux ont bien entendu la possibilité de choisir de divorcer par consentement mutuel en signant, chacun assisté d’un avocat, une convention de divorce par acte d’avocat qui sera ensuite déposée chez un notaire .

Dominique Ferrante

Avocat à Paris

Le coût d’un divorce par consentement mutuel

Le coût d’un divorce par consentement mutuel est variable en fonction de plusieurs éléments :

Les honoraires des avocats :

Chaque époux doit être assisté d’un avocat et chaque avocat détermine ses honoraires. Le tarif est variable en fonction de la nature du dossier .

Un divorce dans lequel les époux n ‘ont pas d’enfants , pas de patrimoine significatif à partager et dans lequel il n’y a pas de prestation compensatoire à prévoir sera réglé rapidement et simplement et donc à un coût réduit.

Le travail à effectuer par les avocats sera plus important lorsque la liquidation du régime matrimonial suppose un partage important et un acte d’état liquidatif notarié et lorsqu’une prestation compensatoire est à chiffrer.

Par ailleurs le coût des honoraires dépend également de l’état d’avancement des accord entre les époux.

Si les époux se sont d’ores et déjà entendus sur toutes les conséquences de leur divorce , y compris sur le partage, les dispositions concernant les enfants et le montant d’une prestation compensatoire, le dossier n’exigera pas de négociations préalables entre les avocats respectifs.

En revanche si des points restent en suspend , des négociations précèderont l’aboutissement d’un accord global . Le travail des avocats sera plus important et le coût du divorce logiquement plus élevé.

Le coût du dépôt de la convention de divorce auprès du notaire :

Ce coût est fixe et est à ce jour de 49,44 € .

Le notaire pourra demander des honoraires supplémentaires s’il existe une prestation compensatoire à quittancer.

Les droits de partage :

Le divorce est soumis à un impôt ” le droit de partage” qui s’élève à 1,80 % de la masse des biens acquis en commun ou indivisément pendant le mariage.

Le montant de ce droit de partage sera ramené à 1,1 % au premier janvier 2022 .

Le droit de partage étant un droit d’acte , il n’est dû que si le partage figure dans un acte ( acte d’état liquidatif ou convention de divorce).

Certains époux décident de ne pas mentionner le partage dans la convention .

Outre que ceci est impossible en présence de biens immobiliers, cette solution n’est pas sans inconvénient . https://www.ferranteavocat.com/droits-de-partage-et-divorce-par-consentement-mutuel/

Les frais de l’acte d’état liquidatif notarié :

Si les époux ne sont propriétaires d’aucun bien immobilier acquis en commun ou indivisément pendant le mariage , il n’y aura pas d’acte d’état liquidatif notarié.

En revanche en présence d’un bien immobilier, l’établissement d’un acte d’état liquidatif notarié est obligatoire et sera joint à la convention de divorce. Outre les droits de partage , il y aura donc de prévoir les honoraires du notaire.

Ces honoraires sont tarifés en fonction de la valeur des biens à partager. .

Dominique Ferrante

Avocat à Paris

https://www.ferranteavocat.com/divorce-par-consentement-mutuel-sans-juge-en-dix-questions/https://www.ferranteavocat.com/le-nouveau-divorce-par-consentement-mutuel-quelles-conditions-quelle-marche-a-suivre/https://www.ferranteavocat.com/divorce-par-consentement-mutuel-signature-a-distance/

Le divorce par consentement mutuel en ligne est-il légal?

Certains sites internet proposent un divorce en ligne à bas coût.

Cette procédure est parfaitement illégale.

Aux termes de l’article 229-1 du Code civil “

Lorsque les époux s’entendent sur la rupture du mariage et ses effets, ils constatent, assistés chacun par un avocat, leur accord dans une convention prenant la forme d’un acte sous signature privée contresigné par leurs avocats et établi dans les conditions prévues à l’article 1374.

Cette convention est déposée au rang des minutes d’un notaire, qui contrôle le respect des exigences formelles prévues aux 1° à 6° de l’article 229-3. Il s’assure également que le projet de convention n’a pas été signé avant l’expiration du délai de réflexion prévu à l’article 229-4.

Ce dépôt donne ses effets à la convention en lui conférant date certaine et force exécutoire.”

L’article 229-1 renvoie aux dispositions de l’article 1374 du Code de procédure civile qui indique que ”
L’acte sous signature privée contresigné par les avocats de chacune des parties ou par l’avocat de toutes les parties fait foi de l’écriture et de la signature des parties, tant à leur égard qu’à celui de leurs héritiers ou ayants cause. “.

La validité d’une convention de divorce par consentement mutuel suppose donc un rendez-vous de signature en présentiel entre les deux poux et leurs avocats respectifs , les 4 devant impérativement être présents.

En outre les avocats ne doivent pas appartenir à la même structure d’exercice et ne peuvent se faire substituer ni par un confrère extérieur à leur cabinet ni par un avocat collaborateur .

Si ces conditions ne sont pas respectées, le divorce est tout simplement nul et n’a aucune valeur juridique.

Il convient donc d’être vigilant sur ces offres alléchantes , car il peut s’avérer très grave de se rendre compte au bout de quelques mois ou de quelques années que l’on est pas divorcés .

Dominique Ferrante

Avocat à Paris https://www.ferranteavocat.com/divorce-par-consentement-mutuel-sans-juge-en-dix-questions/https://www.ferranteavocat.com/le-nouveau-divorce-par-consentement-mutuel-quelles-conditions-quelle-marche-a-suivre/https://www.ferranteavocat.com/divorce-par-consentement-mutuel-signature-a-distance/https://www.ferranteavocat.com/divorce-par-consentement-mutuel-charte-commune/https://www.ferranteavocat.com/le-divorce-par-consentement-mutuel-4-ans-dapplication/