Droit de visite des grands parents et conflit familial

Selon l’article 371-4 du Code civil, l’enfant a le droit d’entretenir des relations personnelles avec ses ascendants. Seul l’intérêt de l’enfant peut faire obstacle à l’exercice de ce droit. Les parents qui souhaitent s’opposer à l’exercice d’un droit de visite et d’hébergement des grands parents invoquent souvent un conflit familial aïgu entre parents et grands parents, plaçant les enfants dans un conflit de loyauté. Ce conflit de loyauté, difficilement supportable pour les enfants pourrait faire obstacle à l’exercice d’un droit de visite et d’hébergement dans l’intérêt de l’enfant. Il ne faut toutefois pas confondre conflit familial aïgu et simple mésentente entre parents et grands parents. La mise en application de l’article 371-4 du Code Civil suppose toujours une mésentente, sinon pourquoi saisir le juge? Le conflit aïgu dépasse et de loin la simple mésentente.deux arrêts de la cour de cassation illustrent un conflit aïgu:

Dans une affaire soumise à la Cour le 20 mai 2009, la mère avait été rouée de coups, dénigrée sur son lieu de travail, dans un contexte de maltraitance familiale ancienne. Dans un autre arrêt du 27 mai 2010, le grand parent s’était montré particulièrement invasif et interventionniste dans la vie familiale, attaquant à la fois les médecins et l’avocat qui assistait l’un des petits enfants. Dans une autre affaire, soumise à la Cour d’Appel de Renne, le 7 février 2012, le grand père avait proféré des menaces, était intervenu à l’école de ses petits enfants, avait menacé sa fille sur son lieu de travail…Ces différentes situations ont été analysées par la jurisprudence en un conflit aigu faisant obstacle à l’exercice d’un droit de visite et d’hébergement des grands parents. On est loin de la simple mésentente. Toutefois d’une manière générale, afin de préserver l’intérêt de l’enfant et de préserver l’exercice de leurs droits, les grands parents doivent se garder de dénigrer les parents auprès de leurs petits enfants et de se montrer interventionnistes dans la vie familiale de leurs enfants.

Séparation, divorce, droits de visite et d’hébergement : remise de l’enfant

A l’occasion d’une séparation conflictuelle impliquant des enfants, qu’il s’agisse ou non d’un divorce, va se poser le problème des modalités pratiques de remise de l’enfant à l’occasion des droits de visite et d’hébergement. Le juge précise le plus souvent ces modalités, par exemple le droit de visite et d’hébergement s’exercera les premières, troisième et cinquième fins de semaine du vendredi ou samedi sortie des classe au dimanche 19heures. Le juge prévoit également qui vient chercher et ramène l’enfant. Souvent il est également précisé que le jour férié précédant ou suivant un jour où le parent exerce son droit de visite et d’hébergement lui bénéficie. Certaines décisions indiquent également que le dimanche de la fête des mères se passe avec la mère et le dimanche de la fête des pères avec le père. Dans la très grandes majorité des cas, ces précisions, qui ne s’appliquent qu’à défaut de meilleur accord des parents, sont suffisantes. Tel n’est malheureusement pas le cas en cas de conflit aïgu entre les parents, la remise de l’enfant pouvant alors donner lieu à des incidents plus ou moins graves : retards répétés, affaires de l’enfant incomplètes, échanges agressifs ou dans le pire des cas violents. L’enfant est alors l’enjeu et le prétexte de nombreux débordements dont il sera toujours la victime. Il existe des moyens de le protéger. On peut en effet demander au juge que la remise de l’enfant se fasse par l’intermédiaire d’un tiers de confiance ou dans un lieu neutre ( école, nourrice). Dans les conflits les plus aïgus, notamment en présence de violences physiques, on pourra également demander la remise de l’enfant dans un lieu médiatisé, mais ceci implique de lourdes contraintes pour les parents comme pour l’enfant.Le recours à un tiers de confiance ou la remise dans un lieu neutre peut permettre d’apaiser la situation sans la dramatiser, étant certain qu’à terme les parents devront renouer un dialogue dans l’intérêt de l’enfant.

En cas de retards répétés, des solutions existent également: on peut demander au juge de préciser que le parent qui n’exerce pas son droit de visite et d’hébergement dans l’heure prévue , est censé y avoir renoncé. il est également possible de prévoir des délais de prévenance pour les vacances. Ces solutions sont imparfaites et la sagesse entre les parents devrait l’emporter . Si tel n’est pas le cas, il est préférable de saisir le juge qui ne manquera pas de rappeler les parents à leurs obligations.

Droit de visite des grands parents

Aux termes de l’article 371-4 du Code Civil , institué par la loi du 4 mars 2002 et modifié par la loi du mars 2007 , l’enfant a le droit d’entretenir des relations personnelles avec ses ascendants . Seul l’intérêt de l’enfant peut faire obstacle à l’exercice de ce droit.

l’intérêt de l’enfant d’entretenir des relations avec ses ascendants est présumé , mais il reste possible de rapporter la preuve contraire .

Ces relations doivent normalement s’établir par accord entre les parties .

A défaut d’accord, ou si accord est remis en cause, les modalités des relations sont réglées par le Juge aux Affaires familiales du lieu de résidence de l’enfant .

Même s’il s’agit d’un droit de l’enfant , ce sont ,le plus souvent , les grands parents qui vont introduire la procédure devant le juge aux Affaires familiales , ce qui , bien que non expréssement prévu par les textes, a été validé par la jurisprudence .

En général , les grands parents agissent contre les parents de l’enfant en leur qualité de titulaire de l’autorité parentale pour obtenir un droit de visite et/ou d’hébergement .

Il appartient au juge aux affaires Familiales d’arbitrer et d’aménager concrètement la situation . En effet , le droit accordé ne doit pas empiéter de manière excessive sur les droits des parents et doit respecter le rythme de l’enfant .

Les grands parents peuvent ainsi se voir accorder un week-end par mois ou tous les deux mois , une partie des vacances . Selon la situation , le juge peut décider que le droit de visite des grands parents s’exercera sur le temps de présence de l’enfant au domicile de l’un des deux parents .

Il peut aussi , par exemple en cas de relations interrompues de longue date , décider d’un simple droit de visite .

Lorsque la situation familiale est tendue, le juge aura volontiers recours à des mesures d’enquête ou à une médiation .

Il existe en effet un risque certain que l’enfant soit instrumentalisé dans un conflit d’adultes.

Dans les cas extrêmes , le juge pourra rejeter la demande s’il l’estime contraire à l’intérêt de l’enfant .

La procédure ouverte aux ascendants est relativement contraignante :

Les grands parents ne peuvent saisir le juge aux Affaires Familiales par voie de requête ; le juge doit être saisi par voie d’assignation délivrée par huissier et la représentation par avocat est obligatoire .

Par ailleurs , l’article 1180 du NCPC exige que le ministère public ait communication des demandes formées en application de l’article 371-4 du Code Civil. Enfin , l’enfant capable de discernement doit être mis en mesure d’être entendu .

Enfin , dans la majorité des cas conflictuels , le juge ne prendra pas de décision sans mesures d’investigation.

Il ne faut donc pas s’attendre à une décision rapide .

Afin d’éviter une rupture du lien pendant la durée de la procédure, il est possible d’introduire en même temps que la procédure au fond , une action en référé pour obtenir des droits de visite pendant la durée de la procédure (Civ 1ère 1 02 83).

Droit de visite et d’hébergement

Le danger pour un enfant peut être de ne pas avoir de relations avec le parent chez lequel n’est pas fixée la résidence habituelle de l’enfant . Dans une espèce soumise à la Cour de Cassation le 11 mai dernier, la mère résidait en Espagne suite à un divorce et s’opposait à ce que le père puisse exercer un droit de visite et d’hébergement, refusant tout contact entre le père et l’enfant. La Cour d’Appel a considéré qu’en l’espèce le danger pour l’enfant se situait dans l’absence de lien père-fille et qu’il convenait de permettre à l’enfant de renouer avec son père. La Cour de Cassation approuve cette décision, considérant que la Cour d’Appel a pris en compte l’intérêt supérieur de l’enfant. 

Droit de visite des grands parents

Dans un arrêt du 27 mai 2010, la première chambre civile de la Cour de cassation a rappelé qu’aux termes de l’article 371-4 du Code Civil l’enfant ,ayant le droit d’entretenir des relations personnelles avec ses ascendants, seul l’intérêt de l’enfant peut faire obstacle à l’exercice de ce droit. Dans cette affaire, la cour de cassation a approuvé la Cour d’appel qui avait refusé de rétablir un contact entre l’enfant et son grand-père. La cour relève ” l’attitude particulièrement interventionniste et invasive du grand parent, qui n’a pas conscience de la perturbation majeure qu’il avait provoquée et a plongé les enfants dans une crise qui ne pouvait les concerner, de sorte que leur intérêt supérieur commandait de ne pas prévoir le rétablissement d’un contact avec leur grand-père.

En l’espèce , le grand-père se montrait particulièrement critique et donc invasif sur les modalités éducatives des enfants. Il s’en était pris à la fois aux médecins et aux avocats qui avait assisté l’un des petits enfants.

En l’occurrence son attitude ne permettait pas de reprendre des contacts sereins;une certaine modération s’impose en matière de droit de visite des grands parents. Il ne faut pas oublier qu’il ne s’agit pas de garantir un droit aux adultes, mais de protéger l’intérêt de l’enfant.

Droit de visite des grands parents

Aux termes de l’article 371-4du Code Civil, l’enfant a le droit d’entretenir des relations personnelles avec ses ascendants. Seul l’intérêt de l’enfant peut faire obstacle à l’exercice de ce droit.

En pratique, il existe donc un conflit préalable entre les parents et les grands parents et ces derniers n’ont plus la possibilité de voir leurs petits enfants. Si aucun accord n’intervient avec les parents, le ou les grands parents vont alors saisir le juge aux affaires familiales pour pouvoir exercer un droit de visite et d’hébergement sur leurs petits enfants. C’est le juge qui va fixer les modalités pratiques et le rythme de ces droits de visite et d’hébergement. Les grands parents ne doivent pas avoir de trop grandes attentes: 1 jour par mois, un week-end tous les mois ou tous les deux mois , quelques jours pendant les vacances …et moins si les parents de l’enfant sont divorcés puisque les temps de loisirs de chaque parent avec l’enfant sont déjà réduits.

Seuls des motifs graves peuvent faire obstacle à l’exercice de ce droit des grands parents. Ainsi il est normal de refuser un droit de visite et d’hébergement aux grands parents ne présentant pas garanties morales ( comportement délictueux , usage de drogue ou alcoolisme…)ou ne pouvant assurer la sécurité de l’enfant( grand âge , problèmes de santé ). Dans ce dernier cas , on pourra utilement solliciter un droit de visite dans un lieu neutre et sécurisé.

Par ailleurs , et ce point est plus délicat, le conflit existant entre parents et grands parents ne doit pas être de nature à placer l’enfant dans un conflit de loyauté qui pourrait le perturber. < les grands parents qui souhaitent demander un droit de visite et d'hébergement doivent donc être particulièrement prudents dans leurs propos vis à vis des parents. Des critiques violentes ou répétées à l'encontre des parents pouvant suffire à leur refuser un droit de visite et d'hébergement .

Il est donc important de se faire conseiller rapidement afin d’éviter les impairs.

Plus délicat encore, les grands parents doivent aussi faire la preuve de leurs liens affectifs avec leurs petits enfants , ce qui pose problème quand ce lien est rompu depuis longtemps. Là encore, il est utile d’être conseillé.

Le temps joue donc clairement contre les grands parents. La procédure par ailleurs peut être assez longue , dans la mesure où le juge va souvent ordonner une enquête sociale . Il s’agit en outre d’une procédure avec constitution obligatoire d’avocat, introduite par voie d’assignation et qui suit en tout état de cause un circuit procédural de plusieurs mois. Mieux vaut donc agir vite et tenter de trouver un accord en cours de procédure, ce qui reste la meilleure solution , ces conflits étant généralement très lourds et douloureux sur le plan affectif. Un dialogue peut utilement s’installer entre les avocats pendant la procédure.

Les enfants du conjoint

J’ai été interrogée sur le point de savoir quels étaient les droits sur les enfants du conjoint suite à un divorce.

En l’espèce , l’épouse avait élevé durant plusieurs années le fils de son mari.

Selon l’artilce 371-4 al 2 du Code Civil , ” si tel est l’intérêt de l’enfant , le juge au affaires familiales fixe les modalités des relations entre l’enfant et un tiers, parent ou non .”

Le conjoint divorçant peut donc saisir le JAF pour faire fier des droits de visite et d’hébergement concernant les enfants de son conjoint .

La procédure est assez lourde : Selon l’article 1180 du NCPC , les demandes formées en application de l’article 371-4 du Code Civil obéissent au règles de la procédure contentieuse devant le TGI . Elles sont jugées après avis du Ministère Public.

La représentation par avocat est donc obligatoire , le juge doit être saisi par une assignation délivrée par huissier de justice et le dossier fait l’objet d’une mise

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en état , ce qui rend la procédure assez longue , d’autant que le juge aura volontiers recours à une mesure de médiation . En outre, l’enfant en âge de discernement doit être mis en mesure d’être entendu.