Prestation compensatoire et pension alimentaire au titre du devoir de secours

Dans un arrêt du 9 juin 2010 (N° de pourvoi: 09-14962 ), la première chambre civile de la Cour de Cassation a rejeté la demande de prestation compensatoire de l’épouse au motif que cette dernière âgée de 43 ans disposait d’une qualification professionnelle d’auxiliaire de vie et pouvait retrouver du travail, que le mariage n’avait duré que cinq ans, qu’aucun enfant n’était issu de cette union et que le juge conciliateur ne lui avait pas alloué de pension alimentaire au titre du devoir de secours.

La Cour considère que c’est à juste titre que la cour d’appel, qui a procédé à l’analyse de la situation des époux en tenant compte de l’évolution de celle-ci dans un avenir prévisible, a estimé que la rupture du mariage n’entraînait pas de disparité dans les conditions de vie respectives des parties justifiant le versement d’une prestation compensatoire au profit de la femme.

Pourtant le mari, infirmier psychiatrique percevait un salaire de près de 4000 € par mois alors que l’épouse percevait des allocations inférieures à 900 € par mois .Plus étonnant la Cour fait référence au fait que le juge conciliateur n’avait pas accordé de pension au titre du devoir de secours , ce qui ne devrait pas rentrer dans les critères d’appréciation des disparités, mais illustre la nécessité de bien préparer son dossier dès la conciliation !